J'aurais aimé...

J’aurais aimé Manosque et la Provence comme berceau de mon enfance !
J’aurais aimé séjourner au Paraïs !
J’aurais aimé avoir 20 ans au Contadour pour vivre la grande aventure ! Lire la suite...

samedi 4 mai 2013

"Cet hôtel au nom dévorant et enflammé"


L'Hôtel du Dragon, rue du Dragon à Paris


"Je ne suis pas obligé de passer dans la ville pour aller à la gare. Je descends de la colline où ma maison est bâtie, je traverse un endroit qui s'appelle Saint-Pierre... Je rejoins la voie de chemin de fer que je longe ensuite jusqu'à la gare."
Jean Giono - Noé






"Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m'a fait mystérieusement choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé"?
Jean Giono, Les vraies richesses





"Quand je vais à Paris, je descends dans un petit hôtel de la rue du Dragon. Voilà sept ans que je suis fidèle à cet hôtel et à ce quartier. Je suis ainsi fait qu'il me faut des racines, non pas seulement ou l'homme en a , mais à toute la surface de mon corps(...) 






J'ai depuis longtemps fait amitié avec le patron de l'hôtel, sa femme et son petit garçon. J'ai approché le marchand de journaux dont la boutique est à côté de l'hôtel.
 (...) De l'autre côte de l'hôtel il y a un charbonnier bistrot. Quand j'arrive par le Boulevard Saint Germain le soir, la rue du Dragon est paisible et presque noire.
Jean Giono, Les vraies richesses



La gare de Manosque


"Je n'ai jamais vu mon père porter quoique ce soit, ni lourd, ni léger, mais alors jamais! Il comptait sur ses filles! L'éditeur de ses livres l'obligeait à effectuer assez souvent des déplacements à Paris ou il descendait à l'hôtel du Dragon. Nous l'accompagnions à la gare à pied, depuis notre maison du Paraïs, en portant ses valises, papa se tenait juste devant nous...les mains dans les poches. En contrepartie, en cours de route, il nous racontait des histoires.
Au retour, la même chose se produisait, d'abord c'était une véritable joie pour nous d'aller l'attendre à la gare. Papa arrivait... avec ses deux valises, nous embrassait et nous collait immédiatement un bagage à chacune. Nous remontions à la maison, lui, intarissable sur son périple parisien et surtout visiblement heureux d'être de retour. Ces séjours dans la capitale ne l'enchantaient pas outre mesure. Il disait que le monument qu'il préférait était l'horloge de la gare de Lyon, car il la voyait lorsqu'il reprenait le train pour Manosque".
Sylvie Giono, Propos recueillis à Manosque

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